Après avoir constaté les impacts sanitaires de la crise du coronavirus, de plus en plus de personnes sont également convaincues que les entreprises et les salariés risquent de souffrir dans les mois à venir. Qu'en sera-t-il concernant le secteur de la logistique ? Quelles sont les actions déjà mises en place afin de sauver les entreprises le plus en difficulté ?
Un secteur fortement impacté
La crise du Covid n'aura épargné aucun secteur d'activité. Il faut malgré tout bien admettre qu'elle aura permis de mettre en lumière l'importance de la logistique. Durant le confinement, cette dernière aura mené à bien deux missions, à savoir l'approvisionnement en nourriture des grandes surfaces afin d'éviter la pénurie alimentaire face à une augmentation soudaine de la consommation et la livraison des colis à domicile. Pour autant, de nombreuses entreprises demeurent dans la difficulté en raison d'un manque de trésorerie. Certaines d'entre elles pourraient être contraintes de mettre la clé sous la porte dans les mois à venir.
Pour anticiper la reprise d'une activité plus forte, les entreprises du secteur ont dû respecter les préconisations imposées par le Gouvernement. Elles se montrent également proactives en allant plus loin, à l'image des dispositions prises par la société Adrexo.
Un guide des bonnes pratiques
Dès le 15 avril et sur recommandation du Gouvernement, les principales organisations syndicales et professionnelles ont remis à l'ensemble des entreprises de la filière un guide. Celui-ci décrit l'ensemble des bonnes pratiques afin de limiter les risques de propagation du virus. Il se compose de vingt-cinq pages.
Depuis, les entreprises appliquent sur le terrain l'ensemble des recommandations. Elles doivent ainsi protéger les salariés qu'ils soient sur la route ou dans les centres de logistiques. Forcément, ces précautions auront un impact financier sur le coût du transport. Ce sera au client final de le payer. Même si la situation semble revenir peu à peu à la normale, des soucis annexes restent encore à gérer, comme la fermeture des restaurants empêchant ainsi les professionnels de déjeuner et dîner dans de bonnes conditions ou de l'accès aux sanitaires dans les dépôts de livraison.
Les autres mesures de soutien au secteur
Le ministère des Transports s'est également fortement impliqué afin de préparer la reprise d'activité du secteur. Il s'est ainsi rapproché du Ministère des Comptes Publics dans le but de trouver de l'argent. Ce ne sont pas moins de 390 millions d'euros qui ont pu être levés. Ils sont prioritairement destinés à alimenter et à soutenir la trésorerie des entreprises.
Des propositions ont également été faites concernant la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques). Alors qu'elle était remboursée tous les six mois, elle sera versée désormais lors de chaque trimestre. Ce changement de rythme aura lui aussi une influence positive sur la trésorerie des sociétés de logistique. De plus, le ministre Jean-Baptiste Djebbari s'est d'ores et déjà engagé à décaler le règlement de la TSVR (taxe sur les véhicules routiers). L'échéance 2020 devait initialement intervenir au 1er septembre au plus tard. Finalement, la date limite a été reportée de trois mois, soit au 1er décembre. Selon les estimations du Gouvernement, cette modification de calendrier devrait permettre aux entreprises du secteur de soulager la trésorerie à hauteur de 90 millions d'euros. D'autres propositions effectuées par les organisations et les fédérations professionnelles demeurent encore à étudier par l'exécutif afin de valider leur réel impact sur le secteur.